Éternel élève, Philippe Beaupère est à la fois un mordu de connaissances et un artisan reconnu. Issu
de l’enseignement biologique, ce quarantenaire ultra dynamique s’est d’abord tourné vers la filière
équestre pendant de nombreuses années, empilant les diplômes et les expériences. De chuchoteur à
éducateur, notre Salbrisien d’adoption s’est petit à petit, tourné vers la métallerie et la ferronnerie via
l’activité de maréchal-ferrant. Major de promotion, diplôme de ferronnerie d’art et six qualifications
de soudeur en poche, ce boulimique de travail reste perpétuellement à la recherche de nouvelles
connaissances.
Depuis 10 ans maintenant, la société Ferronnerie Beaupère, installée au technoparc de Salbris, propose
ses services aux particuliers et professionnels.
« Philippe Beaupère perpétue la tradition et l’art ancestral du métier de la forge », selon le slogan
du très beau site de l’entreprise : www.ferronnerie-beaupere.fr
En quoi consiste votre métier ?
La métallerie, ou ferronnerie d’art, consiste à la réalisation d’ouvrages en fer uniques et sur-mesure. Passionnés d’art et du travail du fer, nous réalisons toutes sortes d’ouvrages métalliques et autres objets de décoration. De la ferronnerie traditionnelle à la métallerie sur-mesure, de l’ouvrage le plus simple au plus compliqué, nous mettons notre savoir-faire et nos qualifications à votre disposition afin de vous satisfaire au mieux. L’atelier de métallerie et ferronnerie Philippe Beaupère propose des prestations de soudage TIG en assemblage aussi bien dans son atelier qu’en réparation sur site mais également de
soudage MIG/MAG, procédé parfait pour la recherche de rendement, soudage en continu, et ou pour de fortes épaisseurs de cordons comme pour une charpente métallique par exemple.
Est-ce vous rencontrez des difficultés au quotidien?
Pas spécialement. Il est surtout difficile de garder nos jeunes formés sur notre territoire. Salbris n’attire pas assez pour qu’un jeune veuille rester sur le long terme, ou pire qu’un technicien qualifié souhaite s’installer.
Accompagner un jeune, le former, cela prend du temps et a un coût. Lorsque que j’accompagne un jeune et que je le forme, je ne suis plus disponible pour répondre aux commandes.
Je n’arrive à fixer personne. Salbris n’est pas très intéressant pour les jeunes. C’est dommage, il y a tout
pourtant pour s’installer et vivre en famille à Salbris.
Ma capacité d’investissement est très tendue et je ne peux pas me permettre d’écart. J’ai des profils professionnels qui pourraient être intéressants pour me seconder, mais ma trésorerie n’est pas suffisante pour le moment. J’espère pouvoir être bientôt en mesure d’embaucher, pour développer notre activité et attirer de nouvelles compétences sur notre territoire.
Une anecdote sur l’ouvrage qui vous a le plus marqué ?
« Amoureux du travail bien fait, je mets un point d’honneur à rendre un ouvrage le plus parfait possible. C’est pourquoi je pense que nous avons une satisfaction client proche de 100 %.
Pourtant les défis à relever sont parfois très exigeants. Je me souviens de la conception, de la fabrication puis de la pose d’un escalier en métal sur mesure dans un maison d’architecte qui m’a valu quelques sueurs froides. Nous relevons la plupart des défis qui nous sont proposés, même si parfois les contraintes
(délais, matières, logistique…) sont importants. De l’idée la plus simple à la plus excentrique, notre travail est de rendre réel l’ouvrage métallique que vous avez imaginé. »
témoigne Philippe Beaupère
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous installer à Salbris ?
Je suis arrivé à Salbris par le biais de l’Alméria Parc. Lyonnais d’origine, et après des études en chimie, j’ai intégré le pôle sportif voltige, puis palefrenier avec une approche scientifique dans la
relation avec les chevaux. J’ai ensuite rencontré un artisan local qui m’a incité à rentrer dans le monde de la ferronnerie. Je me suis alors passionné pour cet univers. J’ai donc lancé mon activité salbrisienne,
évoluant beaucoup sur les soudures gaz notamment, une technique de précision rare, soudures qui passent à la radio et qui sont très demandées dans certains domaines. Je fais beaucoup de choses,
tout est lié, de nombreuses activités sont interconnectées.
Quels sont vos projets d’avenir, de développement, et de passage de témoin ?
Comme je l’ai déjà évoqué, j’ai besoin de me nourrir de nouvelles compétences, de mettre à jour perpétuellement mes connaissances. Désireux de transmettre ce savoir-faire, j’aime surtout enseigner, partager mes expériences et mes savoirs.
J’ai d’ailleurs l’occasion de former, en tant que professeur de chimie, et d’initier des jeunes au sein de l’Ecole de Production de Salbris, qui est une formidable idée.
C’est un concept d’avenir si l’on veut répondre aux besoins actuels et futurs des métiers artisanaux et industriels. Les profs sont des professionnels, liés à la réalité du marché, c’est important.